Alcool sucre viande

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Alcool sucre viande

 

Trois aliments sous très haute surveillance.

Extrait de : Henri Durville – « Cours de magnétisme personnel » – début du 20ème siècle  : des vérités anciennes toujours d’actualité.

alcool sucre viande
Alcool sucre viande

Cette opinion des naturalistes est corroborée par la physiologie. Les excitations que donne la viande sont suivies de dépressions qui rendent nécessaire l’usage constant des aliments carnés ou de l’alcool. Ce mal est grave : la viande, passée dans l’intestin, perd toute valeur d’excitation et ses déchets ne servent plus qu’à provoquer des fermentations putrides qui intoxiquent l’économie. Par cet abus, nous rudoyons nos organes, nous
contrarions le travail de nos viscères digestifs.

 

Mais, dira-t-on, la viande contient une grande quantité d’azote. Elle en contient bien moins que certains légumes, les lentilles, par exemple. De plus, cet azote ayant été déjà assimilé par l’animal dont nous mangeons la chair, a perdu une partie des forces vives qu’il avait puisées dans la terre et dans l’influx solaire. Enfin, la viande est dépourvue des sels minéraux indispensables à la vie de nos cellules, alors que les végétaux en sont si riches. Ces sels minéraux, dans les animaux, sont localisés dans le système osseux et, si nous voulions être logiques avec nous-même, comme le remarque très justement le Docteur Gaston Durville, en nous adonnant à l’ingestion de la viande, nous devrions, comme les vrais carnassiers, ingérer aussi les os. Enfin, nous sommes mal organisés pour neutraliser les violents poisons contenus dans les viandes: ptomaïnes, leucomaïnes, qui s’attaquent aux cellules nobles de nos organes.

La viande est donc un produit dangereux et son abus à pour notre organisme, les plus tristes conséquences.

 

Qu’on en juge par ce que disent des médecins.
« La viande, écrit le Docteur Paul Carton, est un excitant a digestion gastrique pure : elle engendre une brusque saccade de stimulation qui a le défaut d’être une irritation antiphysiologique. L’euphorie qu’elle procure, en plus de sa nocivité, est passagère et nécessite, pour être entretenue, la répétition de prises d’aliments carnés ou d’alcool.» (Docteur Paul Carton. — Les Trois aliments meurtriers, Paris, 1912, p. 12.).

 

Et plus loin, le même auteur ajoute: « La pratique médicale est là, d’ailleurs, pour nous mettre en pleine évidence les méfaits de la viande. Elle atteste qu’elle est la cause presque exclusive des affections du tube digestif. C’est elle qui crée les dyspepsies, les entérites, l’appendicite. C’est elle qui favorise l’éclosion de la fièvre typhoïde, des dysenteries. C’est elle qui forme le véritable point d’appel pour la fixation des parasites de la tuberculose et du cancer. La meilleure preuve nous en est fournie par les succès thérapeutiques que sa suppression détermine dans les cas d’affections du foie, de l’estomac, de l’intestin, et même de la tuberculose. A tel point, que les prescriptions de médications à base de jus ou d’extraits de viande ne peuvent être considérées que comme autant d’attentats à la vie des malades. » (id., p. 14).

 

De son côté, le professeur Bouchard déclare: « Les carnivores ont la langue sale, l’haleine mauvaise, les selles irrégulières et fétides, des dérangements gastro-intestinaux fréquents, des affections cutanées habituelles, des migraines, des rhumatismes, de l’obésité ou de l’émaciation. »

Le Docteur Jules Grand ne craint pas d’affirmer que « les personnes qui continuent de manger de la viande par goût, ou qui se croient obligées de le faire, sous le prétexte que leur santé ne leur permet pas d’en supprimer l’usage, sont victimes d’une erreur dont elles devront forcément subir les conséquences à une échéance plus ou moins lointaine suivant le cas. »

 

A cette opinion s’ajoute celle du Docteur Gaston Durville. Il dit dans son Art de vivre longtemps :
« Je considère la viande comme dangereuse surtout parce qu’elle apporte à nos cellules une trop grande quantité de principes nutritifs albuminoïdes que l’organisme est impuissant à rejeter au dehors sous forme l’ammoniaque. Ces matières albuminoïdes en trop grande quantité intoxiquent nos cellules; en outre, elles les excitent brutalement et nous donnent, comme conséquence, cette impression de bien-être extraordinaire, d’euphorie que nous avons tous éprouvée après un repas carné. En réalité, ce bien-être, cette euphorie ne sont que trépidation artificielle; la conséquence en sera usure et dépression. »

Beaucoup croient que la viande est indispensable à l’économie humaine, sous prétexte qu’elle contient des principes albuminoïdes. Pourtant l’organisme, même actif, consomme extrêmement peu de substances albuminoïdes pour la réparation de ses protoplasmes usés: trois à quatre grammes par vingt-quatre heures, au maximum. « Or, constate très judicieusement mon frère, le Docteur Gaston Durville, le moindre mangeur de viande absorbe au moins deux cents grammes de substances albuminoïdes par jour, c’est-à-dire de quoi réparer les protoplasmes usés de cinquante individus. Nous nous livrons donc à une vraie débauche de matières albuminoïdes.» ( Docteur Gaston Durville. — L’Art de vivre longtemps, 2e édit., Paris. s. d., p. 106. ).
Souvenons-nous que la viande est un excitant, rarement utile, souvent dangereux. Il ne faut en user qu’avec modération et le mieux est évidemment de s’en abstenir totalement. Les travailleurs manuels ont tort de dire que sans un estomac gavé de viande, ils «crèvent de faim. »

 

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Le sucre ne cause pas moins de ravages que la viande. Nous parlons du sucre industriel, du sucre en morceaux ou cristallisé qui se consomme seul ou mêlé aux aliments.

Le sucre industriel est un aliment mort qui a perdu, dans les opérations auxquelles il a été soumis, les qualités qu’il avait dans le protoplasme végétal. A l’état de concentration où nous le mangeons, le sucre est une sorte de drogue, un produit chimique, un puissant excitant, plus nuisible qu’utile.
Les ouvriers manuels, les athlètes, les coureurs qui ont une grosse somme d’efforts à donner, trouvent dans le sucre une excitation, une dose ‘énergie qui les aide pour accomplir leurs performances. N’est-ce pas un moyen de surexciter les chevaux de course que de leur donner, quelque temps avant le départ, une certaine quantité de sucre ? Mais cette suractivité artificielle, produite par l’absorption d’un corps chimique concentré, ne peut être que dangereuse pour l’organisme qui ne le brûle pas.
Le sucre industriel est un excitant d’autant plus dangereux qu’il se présente sous une forme attrayante, bénigne. C’est une pratique détestable qui pousse les parents et les nourrices à donner du sucre aux nouveaux nés, de même qu’aux enfants de tout âge, sous prétexte de les gâter. Il en résulte, pour les premiers, ces diarrhées qui les emportent avec une si terrible rapidité et dont on cherche les causes partout ailleurs que dans leur véritable motif. Pour les enfants plus âgés, le sucre présente un danger d’une autre forme : il crée chez ces jeunes organismes une excitation sans aucun rapport avec la dépense musculaire ou cérébrale qu’ils ont occasion de fournir. Certains cas d’exaltation nerveuse et de très pénibles insomnies, chez des enfants aussi bien que chez des adultes, ont été guéris par la simple suppression du sucre, dont une tendresse maladroite leur faisait une récompense et un plaisir. Si l’enfant, doué d’une bonne santé, échappe à ces traitements absurdes, il n’en demeure pas moins prédisposé aux maladies congestives, aux troubles hépatiques, au diabète et à toute espèce d’incommodités, moins graves peut-être, mais tout aussi désagréables, en particulier les maladies de la peau. Les petits chiens d’appartement terminent prématurément leur existence et sont obèses à un âge encore peu avancé parce qu’on les sédentarise et que, très souvent, on les gave de sucre et de viande.
Il est, d’ailleurs, absurde de penser que nous ne pouvons nous passer de cet aliment soi-disant d’épargne. Il y a cent ans à peine, la consommation du sucre en Europe n’était pas le dixième de ce qu’elle est actuellement. Nos aïeux n’en vivaient pas moins beaucoup plus longtemps que nous. Ils ne connaissaient de sucre que celui des fruits et le miel, excellents ceux-là parce que dilués et naturels. Il suffit de lire les anciens livres de cuisine pour voir combien était restreinte la consommation du sucre en pains ou en morceaux. On sucrait la tisane et autres infusions surtout avec du miel; en tout cas, il n’y avait jamais de sucre en morceau sur la table. Ces petits rectangles que notre épicier nous débite présente encore un danger: leur découpage cause chaque année la mort d’un grand nombre d’ouvrières; en respirant la poussière de sucre, elles deviennent rapidement tuberculeuses. Si le sucre avait pour l’organisme la parfaite innocuité du miel, il ne causerait pas ces maux.

Le sucre chimique que nous ajoutons à nos aliments, ou que les enfants sucent sous forme de bonbons ou de sucre d’orge est donc dangereux.

Voici ce que dit à son sujet le Docteur Gaston Durville :

« Le sucre industriel est un des aliments meurtriers pour nos organismes, un des aliments incendiaires. Absorber, comme le font tous nos contemporains, en plus de leur ration alimentaire quotidienne déjà surabondante, la valeur de quatre, cinq, six morceaux de sucre, et plus, souvent, c’est condamner son organisme à un hyperfonctionnement morbide et tuant. » (Art de vivre longtemps, 2° édit., p. 98) Le Docteur J. Lépine signale également le danger du sucre industriel.
La voix du Docteur Paul Carton est encore plus énergique. Il considère, avec un sens très précis des réalités, que le sucre industriel, le sucre « dévitalisé », est, pour lui, une des principales causes de la mortalité infantile.
« Je suis persuadé, écrit-il, que des 80.000 enfants de un jour à un an que la France perd chaque année, plus de la moitié meurent victimes du sucre qu’on ajoute à leurs biberons. C’est ce sucre maudit, plus encore que les microbes contenus dans le lait, qui est la cause réelle des malaises digestifs, des entérites, des diarrhées foudroyantes, des troubles de nutrition, des insomnies, des crises de nervosisme, qui s’abattent sur les enfants en bas âge (certains auteurs ont même décrit, chez l’enfant, « une fièvre de sucre » — Schaps, Molhausen, Finkelstein et Meyer).

 

C’est lui qui est la cause indirecte de l’éclosion des maladies infectieuses qui s’acharnent sur les petits enfants avec la fréquence que l’on sait. Il partage avec la viande la responsabilité des affections du second âge. A saturer les enfants de sucre, de bonbons, de chocolat, de confitures, on détruit leur santé avec une lamentable inconsciente. » Et pour l’adulte, le danger n’est pas moindre.

 

« L’arthritisme, déclare le Docteur Carton, avec ses manifestations graves tardives le guette. C’est le sucre surtout, qui favorise à ce moment la tare congestive, qui provoque la surcharge sanguine, l’oedème du sang, qui mène aux congestions viscérales, aux hémorragies cérébrales; c’est lui qui contribue puissamment à l’éclosion des rhumatismes, de la goutte, de la tuberculose; c’est lui qui dégrade le foie et le pancréas et influe ainsi, d’une façon capitale, sur la production du diabète. Plus la consommation du sucre s’accroît, plus la mortalité diabétique s’élève. »

Le sucre meurtrier, c’est, ne l’oublions pas, le sucre industriel, en morceaux, cristallisé ou en poudre, ou donné sous forme de bonbons. Le sucre, ainsi préparé, sucre mort physiologiquement, devient une véritable drogue, un produit pharmaceutique dangereux si on en abuse.

Il n’en va pas de même, nous ne saurions trop le répéter, du miel et du sucre naturel qui se trouve en suspension dans les fruits. Celui-ci est vivant, d’une assimilation plus facile et ne saurait causer, à dose normale, aucun trouble organique.

Venons-en maintenant à l’alcool.

Rappel : références du 19ème siècle

Dire ses méfaits paraîtra presque une redite, mais c’est une certitude que l’on ne saurait trop faire pénétrer dans la masse. Nos élèves devront éviter toute boisson fermentée.
Notre intoxication par l’alcool est aussi de date récente, D’après les travaux très documentés du Docteur Gourmont, la consommation de l’alcool a triplé depuis 1850, ou plutôt depuis 1860, date à laquelle le néfaste perfectionnement des appareils de distillation a permis de tirer l’alcool non seulement: des fruits de nos climats: raisins, pommes, poires, prunes, cerises, mais des betteraves, des pommes de terre, des grains, des figues sèches et même du bois. On pense que, en dehors des inconvénients que nous allons énumérer et qui sont ceux des alcools les plus parfaits, ces produits chimiques, faits avec des substances aussi imprévues que le bois, ont, en outre de leur nocivité naturelle, la complication de la déformation industrielle de l’alcool. Ces alcools ainsi faits ont généralement un goût spécial que l’on dissimule par des essences violentes et particulièrement toxiques. Les absinthes à bon marché — les chères ne valent mieux que sous le rapport de la qualité de l’alcool — se font avec des alcools bons tout au plus a mettre dans des réchauds ou tout autre moyen de chauffage.

C’est cependant ce « tord boyaux » qui est devenu le poison de notre pays. Il est des provinces où les patrons donnent une forte proportion des salaires en jetons d’alcool : aussi la taille des conscrits, ainsi qu’on peut le vérifier facilement est-elle devenue la plus petite dans tout le pays, après avoir été l’une des plus grandes.

A ce régime, les maladies qui proviennent de l’alcool ont doublé, triplé, décuplé d’intensité. En 1830, il y avait 10.000 fous dans les asiles, il y en avait 71.547 en 1910 et, sur ce nombre, une forte proportion d’alcooliques: 25 0/0 en ce qui concerne les hommes, 10 0/0 en ce qui regarde les femmes. En ajoutant les alcools aggravés par des essences comme l’absinthe, le Docteur Legrain arrive à 28 0/0 d’alcooliques sur le nombre total et considérable des fous. Depuis la guerre, la vente de l’absinthe est interdite en France, mais, malheureusement, il reste en vente quantité d’autres boissons toxiques.

L’alcool commet bien d’autres ravages. Les Docteurs Abramovski et Kuhne ont démontré que, même ingéré à petite dose, il diminue la mémoire. Il rend l’organisme sans défense contre les lésions pulmonaires: en 1870, il y avait à peine 23 0/0 de pneumonies mortelles, maintenant — ou plutôt en 1898 — en nous rapportant aux statistiques des Docteurs Fernet et Massart, ce pourcentage s’est élevé à 47.

Les enfants d’alcooliques meurent très souvent en bas âge et les statistiques démontrent, nous dit le Docteur Gourmont, que, si la France réagissait contre l’envahissement toujours croissant de ce dangereux produit, nous aurions un excédent moyen de 275.000 existences par an.

Enfin, la folie de l’alcool est bien loin d’être une folie douce, et on a le plus grand tort de rire de l’ivrognerie. Le pochard inoffensif et grotesque peut, sous une dose plus forte de poison ou sous la même quantité de poison plus violent, devenir un criminel. En tout cas, il devient un impulsif, incapable de résister à aucune suggestion; c’est un malade, un dégénéré de l’esprit, une véritable loque qui se laissera entraîner au crime, au vol par celui qui saura le dominer dans ses moments de faiblesse intellectuelle et morale. Le Docteur Lannelongue estime que, si la vente de l’alcool rapporte 300 millions à l’Etat, il doit, par le fait même, dépenser ou perdre 2 milliards par diminution de salaires, frais de répression, d’incarcération et de maladies.
Il est certain que l’alcool industriel est une des causes de cet état de choses: il se répand facilement, sa production est illimitée et son prix peu élevé. Il est non moins évident que l’alcool, sous toutes ses formes est un poison, un véritable danger social.

Boire de l’eau rougie à ses repas comme on mettrait dans son eau du citron ou du sirop — en éliminant la question du sucre — ne saurait constituer un procédé d’intoxication, mais on n’imagine pas généralement la quantité de vin que beaucoup de personnes peuvent absorber, tout en ne se croyant nullement alcooliques, parce qu’elles ne boivent pas d’alcool à l’état pur. Cette quantité peut aller de 2 à 14 litres par jour. Or, comme le vin, même naturel, contient 100 grammes d’alcool à 100° par litre, au minimum, la dose de toxique absorbée par ces « non-alcooliques » est de 200 à 1.400 grammes d’alcool à 100° ou de 400 à 2.800 grammes d’alcool à la dose moyenne de 50°, ce qui dans le dernier cas, fait plus de 3 litres. On comprend aisément que dans une proportion telle, le poison corrode l’estomac, brûle le foie qui ne suffit plus à le neutraliser, sclérose les artères, surexcite les nerfs, blesse les poumons et endommage les reins qui n’arrivent pas à l’éliminer. Il en résulte que, suivant la statistique du Docteur H. Martin, sur 304 enfants de 60 familles d’alcooliques, 132 moururent en bas-âge, 48 eurent des convulsions, 60 devinrent épileptiques, et il y en eut 64 qui parurent sains, mais prédisposés naturellement à toutes les inflammations, à toutes les épidémies.

On conçoit maintenant, nettement, le danger que présentent les trois aliments meurtriers: la viande, le sucre et l’alcool.

Méditons ces sages paroles du Docteur Paul Carton : « A faire usage d’alcool, à faire usage de viande, à faire usage de sucre préparé industriellement, on surexcite ses forces pour mieux les abattre ensuite, on épuise sa vitalité, on prodigue ses réserves de vie, on détruit ses résistances à la maladie, on aggrave toutes ses prédispositions morbides, ses tares viscérales, et on accélère sa décrépitude. En une phrase, c’est l’alcoolisme, le carnivorisme et le sucrisme qui forment, à l’heure actuelle, les plus larges plaies dont souffre l’humanité. » (id., p. 5).

Il est antinaturel pour ceux qui veulent étonner la foule par leurs performances physiques, de recourir à des produits toxiques. L’expérience le prouve.
Le Docteur Haig dit nettement: « II résulte de mes recherches qu’un régime entièrement débarrassé de viande, ainsi que de thé, de café et d’autres substances végétales similaires contenant des alcaloïdes, est de loin le meilleur pour former des athlètes. »

Et si nous faisons appel à l’opinion des psychistes, elle est non moins éloquente.

M. Albert Caillet dit très judicieusement, parlant des aliments meurtriers :

« Le stimulant est une substance étrangère qui se substitue à la Volonté pour fouetter le subconscient (ou inconscient) : c’est une personne interposée, en quelque sorte, entre deux parties de nous-mêmes et qui les divise de plus en plus, qui les sépare, tandis que notre but doit être au contraire l’union la plus intime, la coordination la plus parfaite de tous nos éléments constitutifs. » ( Albert Caillet — La Science de la vie, Paris, 1913, p.156. )

Nous pourrions multiplier ces exemples à l’infini, mais n’avons-nous pas suffisamment souligné le danger que présente une alimentation mal comprise ?

La vie moderne — surtout dans les villes — va à l’encontre des lois de la nature. Nous sommes sans cesse comme des machines à l’état maximum de tension, sans nous soucier de la répercussion de ce surmenage sur notre organisme. Nous vivons au milieu de bruits qui surexcitent notre système nerveux.

Quand nous allons quelque temps en pleine campagne, loin de toute trépidation et que nous rentrons dans une grande ville, le bruit, l’activité mal comprise, l’atmosphère empestée nous dérangent. Puis, bientôt, nous voici repris par la suggestion puissante de la cité. Nous retrouvons nos affaires. Nous revivons cette vie de fièvre au grand détriment de notre santé physique et morale, du parfait contrôle sur nous-même.
Mais puisque la société est ainsi faite et que nous ne pouvons rien, ou presque pour la modifier, cherchons au moins à connaître le danger qu’elle présente, à l’étudier de près et à nous mettre dans les meilleures conditions pour en souffrir le moins possible. C’est un devoir vis-à-vis de nous-même et vis-à-vis de notre race.

Cherchons à bannir de notre régime tout excitant.
Sachons mieux nous diriger.
Apprenons à vouloir.

Le Docteur Paul Carton rappelle que, lorsque Rome voulut enrégimenter ses gladiateurs, elle fut surprise de voir combien ses sportifs, ses colosses offraient peu de résistance à une fatigue continue.

Il en fut de même au cours de la dernière guerre. Le Docteur Gaston Durville a pu constater que les brancardiers qui « duraient » le plus au rude métier qu’il leur fallait faire étaient des intellectuels délicats, des séminaristes, des jeunes gens de la ville que leur volonté et le sentiment du devoir soutenaient beaucoup plus que n’auraient pu faire la force musculaire et tous les excitants du monde.

Nous avons donc en nous de quoi remplacer, par un usage judicieux de nos efforts, le sucre, la viande, l’alcool. Il n’est pas besoin, pour augmenter une production que, par noHenri Durville tre entraînement, nous saurons rendre plus normale, de détruire notre santé et d’hypothéquer à l’avance le trésor de force que nous devons à nos fils.

Le stimulant auquel vous aurez recours sera une volonté puissante, réfléchie, soutenue, toujours égale à elle-même. Elle sera éclairée par un jugement sain, par une meilleure compréhension des lois de la Nature. Vous vous sentirez chaque jour plus calme, plus maître de vous, plus heureux.

Pour nous conformer très rigoureusement aux lois de la nature, il nous faudrait mener une vie calme et paisible, manger peu et sainement, vivre à la campagne, respirer un air toujours pur, loin des usines et des villes, nous revivifier au contact des rayons bienfaisants du soleil, centre de la vie universelle. Notre conception du bonheur en serait différente. Notre esprit serait charmé de retrouver partout, dans le ruisseau qui coule, la plante qui pousse, l’oiseau qui gazouille ou fait son nid, des exemples d’une activité harmonieuse…

Henri Durville – Cours de magnétisme personnel

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